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MARGUERITES
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MARGUERITES
Les Marguerites font partie de la famille des COMPOSÉES.
Chacun de nous connaît cette plante rustique, soit pour
l'avoir interrogée, soit pour l'avoir observée, ouvrant sa
corolle aux premiers rayons du soleil et la refermant à demi
lors de sa disparition, soit enfin, et tout simplement, pour
l'avoir cueillie au milieu des champs et sur le bord des
chemins.
Le charme et l'élégancé de cette petite fieur l'ont désignée
aux poètes de tous pays et de toute époque. Trouvères et
troubadours l'ont toujours comparée dans leurs chants à
une perle, ce qui lui a valu le nom qui lui est resté.
La petite Marguerite, appelée vulgairement pâquerette, est
une espèce répandue dans toutes nos prairies; on la rencon-
tre même dans les terrains incultes; ses feuilles forment sur
le sol une véritable rosette, au sein de laquelle s'élève une
hampe de six à sept centimètres qui se termine par une
fleur solitaire. Si l'on examine avec soin cette fleur, on voit
qu'en réalité c'est une véritable inflorescence; les fleurs qui
occupent la periphérie du capitule ont des corolles ligulées,
blanches, souvent lavées de rose, parfois même de rouge
vif; ce ne sont point des pétales, ainsi qu'on le dit souvent,
mais bien de véritables fleurs contenant seulement un
pistil. Quant aux fleurs qui occupent le centre du capitule,
ce sont des fleurs complètes ou l'on trouve à la fois étamines
et pistil, et qui sont toujours d'un beau jaune d'or.
A côté de cette espèce, citons également la grande Mar-
guerite des prés, que l'on voit aux mois de juin et juillet
piquer de belles taches claires ļe vert plus ou moins sombre
des prairies. Cette dernière espèce est très voisine des chry.
santhèmes, dont certaines variétés croissent spontanément
dans les prés du Midi de l'Europe et que notre dessin repré-
sente d'une belle couleur jaune.
On se sert beaucoup de ces plantes dans les jardins pour
faire des bordures. Il n'est guère difficile de s'expliquer la
faveur dont elles jouissent auprès de chacun, si l'on songe
qu'elles commencent à fleurir au début du printemps et
qu'elles n'arrêtent leur floraison qu'à l'apparition des pre-
mières gelées.
NO 18